J’ai sous les yeux le magazine de ma commune – Printemps Eté
2015 (on se croirait sur le dernier catalogue de vente par correspondance)
Après avoir parcouru le sommaire, je m’arrête sur l’Edito de
Monsieur le Maire, ce dernier remercie chaleureusement ses Electeurs. Au 2ème paragraphe il reprend encore et toujours la fameuse
litanie sur les emprunts toxiques grevant les finances de la commune, les taux passant
de 2,38 % à 24 %.
Les emprunts toxiques : savez-vous qui ils sont ?
non ? et bien je vais essayer de vous expliquer.
Vers les années 2000, l’état se désengage,
pour des raisons économiques, auprès des
collectivités territoriales, des communes, des établissements hospitaliers et ainsi le montant des dotations se réduit comme
peau de chagrin.
Les élus ainsi que les
Présidents et Directeurs deviennent plus responsables de leur budget.
Les Banques y compris
les Françaises, enfin les Banquiers (qui
ne sont pas toujours très regardants avec la morale), se frottent les mains en se disant
que, même si les communes et autres collectivités n’ont pas besoin d’argent, ils seraient
quand-même très intéressés par un taux de crédit plus qu’attractif 1 à 2 % au lieu de 4 à 6 %, avec une période
sécurisée de deux à cinq ans. Ensuite cet emprunt sera indexé sur l’inflation,
le cour des devises étrangères (franc
suisse, dollar, livre, yen) voire le prix de l’électricité ou les écarts entre divers taux directeurs de
long ou court terme à Londres ou New York. Ils ont bien spécifié que ces taux
peuvent alors se retrouver très bas - très rarement - ou un peu plus haut du
fait de la crise. Mais jamais ils n’ont
émis l’hypothèse d’aller jusqu’à 25 %. Il n’y a pas de plafond de risque, ces
prêts ne sont pas sécurisés, rien n’a été écrit puisque le risque ne pouvait
pas exister !
Donc, des gens
intelligents et responsables (les préfets ont cautionné les signatures de ces
prêts) ont accepté de n’écouter que le chant des sirènes.
Ils n’ont pas relu
les écrits, pas exigé d'échéanciers ni la clause de rachat du prêt (l’indemnité de remboursement anticipé peut-être supérieure de 2 fois, voire plus, du montant du prêt initial). et se retrouvent devant des intérêts tellement
astronomiques qu’ils ne peuvent pas rembourser.
A ce jour, l’état n’a toujours pas pris partie ouvertement
contre les banques bien que 5 500 collectivités locales et établissements
français soient concernés et ce pour
satisfaire des fonds de pensions. Pire,
les banques ont été renflouées.
Aujourd’hui, les emprunteurs se retrouvent dans un marasme financier
infernal, mais ce n’est pas grave car le contribuable est toujours la et pour les établissements hospitaliers, par exemple, ne parle-t-on pas de
restriction de personnel ?
Cupidité pour certains, Ignorance ou incapacité pour d'autres : à vous de voir .....
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